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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


Vanessa Paradis, reine des faux départs

Publié par Daniel LESUEUR sur 4 Novembre 2014, 06:55am

Catégories : #musique, #PEOPLE

Un 45-tours vinyl retiré de la vente, un autre enterré puis un film inachevé !

L’artistique est vraiment un domaine auquel il faut s’accrocher, surtout lorsqu’on est débutante. Et lorsque les échecs se font trop cuisants, comment se ressaisir ?

Vanessa Paradis –ce n’est pas un pseudonyme !- est née en 1972 en banlieue parisienne. Contrairement à l’opinion répandue, « Joe le taxi » ne fut pas son premier disque : le 45 tours « La Magie des surprises-parties » est sorti cinq ans plus tôt et passa totalement inaperçu.

Première apparition en public à l'âge de huit ans

L'inévitable "petit coup de pouce" nécessaire au démarrage de sa carrière vient de son oncle acteur Didier Pain qui prend l'initiative d'inscrire sa nièce à « L'Ecole des fans », célèbre émission de Jacques Martin.

En mai 1981, à la télévision, la fillette interprète un extrait d'Emilie Jolie

Son premier disque sort quatre ans plus tard, et c'est un twist. Cette danse est à nouveau à la mode grâce au groupe Les Forbans. Ce disque connaît néanmoins un échec commercial.

Rapidement disparu des bacs des disquaires, il réapparut au moment du succès de « Joe le taxi », en 1987... mais fut interdit à la vente : Vanessa étant mineure au moment de l’enregistrement, il fut aisé de stopper l’exploitation de ce disque assez médiocre que les collectionneurs, néanmoins, n’hésitent pas à payer une fortune.

« Joe le taxi » se vend à trois millions d'exemplaires

Vanessa est une des rares artistes françaises à séduire les Anglo-Saxons, pourtant réputés pour être protectionnistes en matière de musique populaire. Le parolier Etienne Roda-Gil et le compositeur Frank Langolff avaient proposé à Vanessa une ritournelle qui, immédiatement, séduisit les plus jeunes et leurs parents qui découvrent ou redécouvrent ces noms légendaires que sont Xavier Cugat et Yma Sumac, ces danses exotiques que sont la rumba et le mambo.

« Joe le taxi » marque la naissance d’une véritable star internationale.

Mais Vanessa n'a que quatorze ans...

Pour la rentrée des classes, la star naissante retourne au lycée A peine sa carrière a-t-elle décollé qu'elle se remet en question, bien involontairement : Vanessa est dans l'impossibilité de produire un deuxième 45 tours aussi populaire et percutant que le précédent : « Manolo Manolette » (c'est son titre) parvient à peine à la 10e place du hit-parade en 1988. Elle en garde ombrage.

Une chanson maudite

« Manolo Manolette » disparaît de son répertoire, et ne figurera sur aucun de ses albums à venir. Un échec, voilà de quoi faire jaser. Notamment les jaloux qui ne pardonnent pas à quelqu’un d’aussi jeune de réussir aussi rapidement.

Les médias ne lui font guère de cadeau

On dit sa renommée brisée, étouffée dans l'œuf. Elle arrive aux Victoires de la Musique avec un maquillage pailleté autour des yeux, rendant pratiquement impossible de dire, en direct, si ses yeux brillent ou si elle pleure. Professionnelle jusqu’au bout des cils ?

Finie, la Paradis ?

Heureusement non : « Marilyn and John », son prochain 45 tours, balaiera les inquiétudes. « Marilyn & John » (1988) est une chanson fort touchante sur la fin de l’histoire d’amour entre John Fitzgerald Kennedy et Marilyn Monroe, vue du côté de Marilyn, qui “s’invente des histoires de mariage” entre une star et un lion. La réalité n'est pas loin : il paraît en effet que Marilyn caressait l'espoir, après être devenue l'actrice n°1, de devenir la Première dame du monde (c'est ainsi qu'on désigne la femme du président des USA). Il est cependant peu crédible que John Kennedy, catholique, aurait divorcé. Surtout au profit d'une actrice avec qui il avait cessé toute relation sous les conseils pressants de son entourage et sous la violente pression de Edgar Hoover, dont les mœurs, pourtant, n'avaient rien à envier à celle de "Bunny" (Kennedy, obsédé sexuel, avait pour surnom celui du lapin de dessin animé).

Rechute... Re-chut !

Au milieu de cette carrière hésitante constellée de hauts et de bas, Vanessa enregistre un album (« Variation sur le même t'aime ») sous la houlette de Gainsbourg. La chanson « Tandem » marche médiocrement, stagnant à la 23ème place du hit-parade en juillet 1990.

En 1988, Vanessa forme avec Florent Pagny le couple à la mode

Elle fait ses premiers pas au cinéma (« Noce blanche » de Jean-Claude Brisseau, 1989). Son troisième album, en anglais, confirme son potentiel au niveau international. Retour au cinéma avec « Elisa » (deux millions et demi d'entrées en 1995), « Une chance sur deux » avec Delon et Belmondo (1997), « Un amour de sorcière » (même année), « La Fille sur le pont » (1999), « Atomic circus » (2004), « Mon ange » (2005).

Un film qui ne sortira jamais

Terry Gilliam en 2001 ose s’affronter à un projet maudit : Orson Welles lui-même n’avait pu faire aboutir le sien. Comme quoi il reste difficile d’affronter des moulins à vent : « Lost in La Mancha », le projet avorté d’une histoire revue et corrigée de Don Quichotte, est réduit au stade de making of (disponible en DVD).

Troisième millénaire...

En couple avec Johnny Depp, Vanessa se réfugie dans une semi-retraite pour accueillir son bébé, Lily Rose. Fin 2000, c'est son grand retour à la chanson avec l'album « Bliss » auquel elle met la main à la pâte pour ne pas subir éternellement l'image passive d'une égérie de Lenny Kravitz.

Vanessa Paradis, reine des faux départs
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