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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


Public contre privé (école, santé...) : les magouilles préconisées par l'OCDE

Publié par Les auteurs libres sur 2 Février 2024, 10:50am

 Dans « Deux guerres, Trente Glorieuses et Cinquante Piteuses / Chronique pernicieuse d'une France en faillite économique et morale" CLIQUER ICI),  Hicks HIGRAIQUE reproduit un texte de 1996 lorsque l'État mit en application une préconisation de l'OCDE, décidant de faire des économies via un désengagement du domaine public. Cela, bien sûr, devait se faire discrètement...

Extrait d'un compte-rendu intitulé « La faisabilité politique de l’ajustement ». C'est assez machiavélique, et étonnant pour l'homme de la rue que de telles manipulations soient rendues publiques. Les rapporteurs auraient dû en avoir honte. Bin non ! Extrait du dit rapport :

- « Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. Une caractéristique attrayante de ce type de privatisation est qu’elle permet un passage progressif du public au privé sans qu’il soit nécessaire de se battre pour privatiser l’ensemble du service. Les gens votent avec leur porte-monnaie, déterminant eux-mêmes le rythme auquel ils souhaitent que les services privés se développent. Les choix sont progressivement faits par les individus, et, au fil des mois et des années, ils produisent cumulativement la nouvelle réalité. Les révolutions les plus sûres sont celles que les gens font pour eux-mêmes au cours du temps ».

Un passage progressif du public au privé... C'est tout à fait ce que dénonçait Vincent Lindon en mai 2020 :

- « L’ensemble du secteur public subit depuis des décennies les coups de boutoir des présidents qui se succèdent avec toujours la même obsession : réduire la place de l’État dans l’économie. La recette est simple : privations pour ce qui coûte (l’éducation, la justice, la police, l’armée, la santé…) et privatisations pour ce qui rapporte ».

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