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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


Christine Keeler, Mandy Rice-Davies et l'affaire Profumo

Publié par Daniel LESUEUR sur 12 Septembre 2014, 15:45pm

Catégories : #PEOPLE

Drogue, sexe, prostitution, espionnage... Un scandale auquel sont mêlés des hauts dignitaires éclate en Angleterre en 1963. Un livre vient de sortir sur ce sujet qui, 50 ans plus tard : reste encore brûlant en Grande-Bretagne (cliquer ICI).

Mandy Rice-Davies et Christine Keeler, deux belles jeunes filles délurées et représentatives de la révolution sexuelle en marche, ont fait vaciller le pouvoir conservateur britannique au début des années 1960.

Mandy Rice-Davies

En Grande-Bretagne, ses frasques ont éclaboussé jusqu’aux postes les plus hauts du gouvernement. Paraissant plus mûre que son âge, Mandy était mannequin à 15 ans. L’année suivante, elle décrochait un job de go go girl dans un club huppé de Soho où son chemin croisa celui de Christine Keeler

Christine Keeler

D’abord danseuse seins-nus puis call girl de haut vol, en 1960 Christine a pour l’heure un protecteur puissant en la personne d’un ministre, John Profumo. Elle présente à Mandy deux hommes influents, Peter Rachman et Stephen Ward. Deux hommes qui vont trouver la mort quelques mois plus tard…

Ward était-il un entremetteur ?

Toujours est-il qu’il se suicidera en 1963 après avoir été accusé de faux témoignage, de trafic de drogue, de chantage et de proxénétisme. Quant à Rachman, un lord marié et respectable, il devient l’amant de Mandy et installe la jeunette dans la maison où il a précédemment installée Christine Keeler, son ex-maîtresse.

Un chaud lapin, le lord !

Héros pendant la Seconde Guerre mondiale, sa bonne réputation lui permet de se faire un fric monstre sur le dos d’immigrés qui ne peuvent pas obtenir de logements dans la capitale: il leur loue à des prix exorbitants des bicoques qu’il a rachetées à vil prix. Depuis, les Anglais ont inventé le terme de rachmanism pour désigner les logeurs cupides. Officiellement il meurt d’une crise cardiaque Il n'a que 42 ans... et c'est fin 1962, au moment où s’apprête à lui exploser au visage l’affaire Profumo dite aujourd'hui Le Scandale, du titre du film sorti en 1989.

Durant l’été 1961, Profumo, ministre de la Guerre, décide de rompre toute relation avec Christine Keeler car il vient d’apprendre qu’elle couche également avec Evgueni Ivanov, un agent russe en poste à Londres.

On ne peut s’empêcher, deux ans plus tard, de prononcer le mot «espionnage».

Le 14 décembre 1962, soit quelques jours seulement après le décès de son protecteur (ou souteneur?), tandis que Mandy reçoit la visite de Christine Keeler, un amant de cette dernière, un certain John Edgecombe, tente d’entrer par force en tirant plusieurs coups de revolver à travers la porte. L’incident attire l’attention de la police Les autorités se metteent à enquêter sur les relations des deux filles.

Et valsent alors les noms de leurs clients

Que du beau linge, principalement des politiciens qui, en remontant jusqu’au ministre John Profumo, n’ont plus qu’à démissionner.

En juin 1963, Mandy a intérêt à ne plus se faire pincer

Elle abandonne la prostitution, se convertit au judaïsme, épouse un homme d’affaires israélien. Ils ouvrent à Tel Aviv plusieurs restaurants et boîtes de nuit sous l’enseigne «Chez Mandy». On croit à un moment que sa notoriété a dépassé les frontières lorsque le Premier ministre malaisien, en arrivant à Londres, à la question «Que désirez-vous le plus en arrivant à Londres?» répondit «I want mandi (Mandi, en malais: prendre un bain)».

Christine Keeler, qui n’a plus rien à perdre, vend ses révélations à la presse

Se prend-elle pour une star? Boostée par le succès, les projets de film, de livres, elle se fâche avec son manager. Celui-ci, pour se venger, fait parvenir à la justice des enregistrements où Keeler reconnait que les accusations contre un ancien amant sont de pures inventions. Inculpée de faux témoignage, elle est condamnée à 9 mois de prison. Il semble que depuis plus de quarante ans elle vit sur les royalties des livres qu’elle a écrits sur l’affaire Profumo ainsi que sur ceux de The Truth at last : my story, son autobiographie parue en 2001.

Christine Keeler, Mandy Rice-Davies et l'affaire Profumo
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