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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


2-7-1971 : les dernières heures de Jim Morrison

Publié par Daniel LESUEUR sur 6 Août 2014, 19:46pm

Catégories : #musique, #PEOPLE

Au bout de plus de 40 ans, les langues se sont déliées ! Comme on s'en doutait, le chanteur a fait une overdose dans un night club et on l'a transporté à son domicile

Fin 1978, Hervé Muller, spécialiste français de l'œuvre des Doors, interviewé par Rock Hebdo, déclarait que « la version des médias était fausse. Il y a un secret, mais je n'ai jamais pu savoir la vérité ».

Aujourd'hui, il n'est plus question de rumeur

Jim est mort dans, ou au sortir d'une boîte de nuit parisienne connue pour ses deals, le Rock'n'roll circus. Au bar, il aurait acheté pour 2000 F d'héroïne

A qui ?

Au comte Jean de Breteuil, amant de la chanteuse Marianne Faithfull. Ayant vu Jim faire son overdose, Breteuil fila immédiatement au Maroc. Il emporta le secret dans sa tombe puisqu’il mourut l’année suivante.

L’héroïne était exceptionnellement pure à 90% alors que celle qui circule couramment ne l’est qu’à 20 ou 30%.

La dose mortelle d'héroïne est nettement moindre lorsque le consommateur a bu de l'alcool : l’action conjuguée de la poudre et du liquide a pour effet de paralyser le système nerveux et la respiration, provoquant une mort rapide et sans douleur.

Morrison ayant coutume de boire beaucoup, il n'aurait pas eu besoin de beaucoup d'héros pour "passer la porte".

Victime d'une overdose dans les toilettes de l’Alcazar

Ce bar communique avec le nightclub. Il aurait fallu faire intervenir une équipe de réanimation, mais l'incident aurait conduit à la fermeture administrative du Rock'n'roll circus, déclaré responsable, sinon du décès, au moins du trafic de stupéfiants qui avait eu lieu à l'intérieur de la discothèque. Terrible sentence pour la boîte de nuit qui était déjà surveillée par la police, au courant des deals qui s’y traitaient.

Pour éviter le scandale, on emporte Jim par l'issue de secours, peut-être encore vivant, et on dépose son corps à son domicile.

Mais qui, "on" ?

Obligatoirement quelqu'un qui le connaît suffisamment pour savoir où il réside, à quel étage et derrière quelle porte. L'artiste fut déshabillé et placé dans sa baignoire. C'est ainsi qu'on put, officiellement, prétendre à un cas de mort naturelle causée par un arrêt cardiaque. Cette histoire de baignoire reste troublante : c'est là, en effet, que l'on installe les victimes d'overdose afin de les ranimer. Mais placer un cadavre dans l'eau a également le mérite, si besoin est, de brouiller les cartes : modifier artificiellement la température du corps rend l'heure du décès impossible à déterminer. Une fin restée longtemps mystérieuse Le public crut longtemps aux mensonges de sa compagne Pamela. contrairement à ses déclarations, elle n'était pas avec lui cette nuit-là. Il l'avait quittée vers 22 heures, après un dîner à trois avec l’Américain Alan Rosnay, pour se rendre au cinéma puis traîner dans une discothèque.

C'est Pamela qui délivra la version "officielle", mais fausse : elle et lui étaient seuls, dans l'appartement de la rue Beautreillis, dans la nuit du vendredi 2 au samedi 3 juillet... Extrait du procès-verbal :

— Hier soir j'ai dîné avec mon ami. Non, je m'explique mal, je n'ai pas dîné hier soir, et mon ami est allé dîner seul dans un restaurant sans doute dans le quartier. Lorsque mon ami est revenu du restaurant nous sommes allés tous deux au cinéma voir « La Vallée de la peur ». Nous sommes revenus du cinéma vers une heure. J'ai fait la vaisselle tandis que mon ami a projeté des films d'amateur avec sa caméra. [...] Ensuite nous avons écouté des disques ; je dois dire que le tourne-disque se trouve dans la chambre à coucher et nous écoutions la musique tous deux sur le lit. Je crois que nous nous sommes endormis vers 2h30 mais je ne puis dire exactement : l'électrophone s'arrête automatiquement. Vers 3 heures et demie, j'ai été réveillée par le bruit que faisait mon ami en respirant. Sa respiration était bruyante et j'avais l'impression qu'il étouffait. Cela faisait du bruit. J'ai secoué mon ami et je lui ai envoyé quelques gifles pour essayer de le réveiller. Jim se mit à vomir des petites quantités de sang, ce qui lui était déjà arrivé auparavant. Il alla prendre un bain…

Vers 5 heures, Pamela prétend s’être rendue dans la salle de bains, et trouve Jim, inanimé, dans la baignoire

« Sa tête n'était pas dans l'eau, il semblait dormir. Sa tête était appuyée contre le rebord de la baignoire, un peu de sang se trouvait sous les narines. J'ai secoué mon ami, j'ai cru pouvoir le réveiller, je croyais qu'il avait eu un malaise et qu'il était inconscient. J'ai essayé de le sortir de la baignoire mais je n'ai pas pu ».

Elle téléphone alors Alan Rosnay qui, accompagné d'Agnès Varda, arrive une demi-heure plus tard et l'aidera à joindre le service de réanimation des pompiers, bientôt suivi par la police et un médecin. Compte tenu de la mauvaise santé de Jim, le médecin légiste, en toute bonne foi, conclut à une mort naturelle. Il n'apparut pas nécessaire de faire pratiquer une autopsie.

2-7-1971 : les dernières heures de Jim Morrison
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