Les méconnues du 20è siècle : Vanity

Aux Etats-Unis le mensuel Rolling Stone consacrait souvent sa Une à une femme. Grande gagnante, Tina Turner fait la couv’ dès le n°45 (novembre 1969), y revient en octobre 1971, cette fois en compagnie de Ike (n°93) ; à nouveau seule elle orne celle du n°432, puis en compagnie de Mel Gibson celle du n°455… seule, celle du n°485 et enfin, entre Courtney Love et Madonna, celle du 773, spécial 30è anniversaire du magazine. Diana Ross fait la couv’ des n°127 et 245, Patti Labelle celle du n°190, Donna Summer celle du n°261, Janet Jackson, celle du n°572 et, torse nu mais les seins portés par un inconnu celle du n°665. Neneh Cherry est en couv’ du n°649. Mais la plus renversante de ces Blacks de charme fut Vanity en couv’ de Rock’n’folk (n°266) et de Rolling Stone (n°394). Pourtant, à l’origine, cette dernière, Denise Matthews de son vrai nom, ne semblait pas destinée à dominer le show business de sa hauteur. Elle était la copine de Rick James… mais la star montante du funk, Prince, lui proposa de se glisser entre ses draps en lui faisant miroiter un avenir de star. Ce qui n’était pas totalement faux : dans un premier temps, il l’engagea sous le pseudonyme hautement distingué de Vagina comme danseuse et choriste au sein de son groupe d’accompagnatrices surnommées les Hookers (Les Putes) puis en fit une vedette à part entière sous celui (définitif ?) de Vanity. Même si son album n’avait rien de particulièrement renversant, sa très grande beauté lui valut d’orner, torse nu, les couvertures des magazines du monde entier...