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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


Jimi HENDRIX : paradis artificiels et paradis fiscaux

Publié par Daniel LESUEUR sur 9 Avril 2016, 14:27pm

Catégories : #musique, #PEOPLE, #Société et modes

L'évasion fiscale n'a pas été inventée par Cahuzac : déjà, dans les années soixante... (cliquer ICI pour en savoir plus en feuilletant le livre dont est extrait cet article)

Pour Jimi Hendrix, l'argent coulait à flot tant qu'il en avait besoin : sorties, drogue, guitares, voitures... Paradoxalement, sur un relevé bancaire daté du 23 janvier 1970, l'artiste était crédité de quelques 8 livres et 17 shillings (environ 15 à 20€), et ses musiciens admettaient être plus ou moins fauchés ! Les vastes sommes brassées étaient aux mains, non pas des principaux intéressés, mais de leur manager. A priori, rien de très étonnant si un partage est effectué ensuite : quiconque possède une connaissance, même minime, du monde du spectacle, est conscient du fait que c'est, en règle générale, le manager qui perçoit les cachets de l'artiste, afin de lui reverser ensuite la part diminuée de son pourcentage d'agent. Mais dans le cas de l’Experience, ça tournait à la farce tant le flou prévalait sur la transparence, et cela depuis le début...

Le 1er décembre 1966, Jimi avait signé pour quatre ans avec Yameta Company Limited, une vitrine domiciliée aux Bahamas qui permettait depuis quelque temps déjà de détourner 40% des revenus des Animals d'Eric Burdon, le groupe qui avait révélé Chas Chandler. L’avocat qui avait monté le coup prenait 10% au passage. Bref la moitié des revenus de l’Experience s’évaporait.

Hendrix était blousé, mais Mitch Mitchell et Noel Redding encore plus : eux, ils n’avaient pas signé ; leur contrat, en ce qui concernait les concerts, était purement verbal !

Lorsque les artistes avaient pris leurs premiers jours de vacances (à Majorque, aux Baléares), le fisc était déjà à leurs trousses, les soupçonnant de dissimuler des sommes colossales. C'était vrai, mais ils n’en savaient rien.

Leur manager (toujours accompagné de gardes du corps : il prétendait avoir appartenu aux Services secrets) ayant trouvé ce paradis fiscal aux Bahamas, il faisait de fréquents voyages à Nassau, portant, à l'insu des musiciens, des valises remplies de devises. C'est là-bas qu'on aurait très certainement pu trouver le pécule de Jimi. Mais, à la mort de la star, aucune enquête ne parvint à son terme, bien qu'un juge indépendant restât persuadé qu'un million de dollars aurait pu y être débusqué. La bataille juridique qui aurait dû être menée depuis l'Angleterre à destination des Bahamas aurait été trop compliquée et trop coûteuse à mener.

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