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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


Les 7 chansons incontournables de 1975

Publié par Daniel LESUEUR sur 26 Mai 2015, 07:40am

Catégories : #musique

Elles passaient sans arrêt à la radio…  e livre Des débuts de Johnny Hallyday à la fin de John Lennon. qui raconte l'histoire complète des années 60 et 70 est disponible sur Amazon (cliquer ICI).

Succès d’un jour, succès de toujours

Les stations de radio nostalgiques ou franchement rétro ont usé jusqu’à la corde ces 7 titres inoubliables

« Usé jusqu’à la corde »…

La formule est exacte car à l’époque le CD n’existait pas (il sera lancé en 1982) et chaque passage d’un 45 tours en vinyl l’usait davantage. Les générations futures oublieront cette formule : « Un disque qui gratte » !

La Ballade des gens heureux (Gérard Lenorman)

Lenorman est en avion lorsqu'il ébauche son plus gros succès. Il s'imagine invité par une station de radio dont les auditeurs lui demandent d'écrire une chanson en direct. Un tube à la demande, en quelque sorte. De peur d'oublier la musique (c'est Pierre Delanoë qui se chargera des paroles) il achète un magnétophone en sortant de l'aéroport. Une fois rassuré, il commence à l'enregistrer dans les meilleurs studios, mais s'avoue déçu par le résultat. Cette chanson, ce n'est pas de technique dont elle a besoin, mais d'émotion. La version définitive, celle qui se vendra par millions dans le monde entier (elle sera interprétée en anglais, en allemand, en espagnol, en italien, en néerlandais) est enregistrée en public, sous chapiteau, avec des moyens rudimentaires, certes... mais avec un esprit bon enfant, en plein mois d'août, par un Lenorman aux anges, entouré de vacanciers détendus.

Il voyage en solitaire (Gérard Manset)

Cet auteur-compositeur-interprète s'écoute essentiellement en album. Quelques-uns des ses titres, pourtant, obtinrent de massives diffusions radiophoniques : "Animal, on est mal", "Je suis Dieu" et "La Toile du maître", en 1968, sur Europe 1, grâce à Michel Lancelot... et "Il voyage en solitaire" sur France-Inter puis partout ailleurs. Tube de l'été 1975, le titre évoque subtilement "Imagine" de John Lennon, bien que Manset déclare plutôt apprécier Paul McCartney. Ce "tube", Manset ne l'a pas mis sur le marché à la va-vite. Au contraire ! Le titre a longuement mûri, puisque composé et écrit deux ans auparavant sous le titre provisoire “Il chante la terre”, et qu’il fut enregistré un an avant sa commercialisation, en avril 1974, sous forme de maquette, sur un piano neuf... qui n'était pas encore accordé ! Pour recréer le climat magique de la première prise, Gérard Manset va conserver la version originale, avec son piano désaccordé, et bâtir autour les arrangements, les orchestrations, les chœurs. Dix ans plus tard, le titre sera remixé pour une publication en CD.

L’été indien (Joe Dassin)

Adaptation d'une chanson italienne du talentueux chanteur italien Toto Cutugno (qui composera bientôt "Laissez-moi danser / Monday tuesday" et "Il faut danser reggae" pour Dalida et "En chantant" pour Sardou). Le morceau s'intitule "Africa", et, à l'origine, semblait destiné à Claude François qui, finalement, le refuse. Les adaptateurs Pierre Delanoë et Claude Lemesle proposent une première mouture à Dassin, qui la refuse lui aussi. La nouvelle version tarde à venir ; Joe Dassin en fera le tube de l'automne 1975, d’abord en France, avant de charmer le monde entier... sauf l'Italie, où la version en italien par Joe ne fait pas le poids face à la version en anglais par Toto Cutugno lui-même sous le pseudonyme d'Albatros.

Never Can Say Goodbye (Gloria Gaynor)

Gloria, jusqu'alors, n'avait enregistré qu'un seul single, "Honey bee", qui avait correctement marché dans son pays, les Etats-Unis. Mais ailleurs, elle était inconnue. Un comble, un crime de lèse-majesté ! En Europe, Gloria Gaynor obtient plus de succès avec cette chanson que les véritables créateurs, les Jackson Five, qui n'étaient parvenus qu'à la 33e place en Angleterre alors qu'ils étaient montés à la 2e place aux Etats-Unis. Du coup, pourquoi ne pas essayer de l'enregistrer une troisième fois ? Ce que firent les Communards, (9e en France, 4e en Grande-Bretagne) en février 1988. Et une quatrième : Yazz, début 1997.

La Terre promise (Johnny Hallyday, Eddy Mitchell)

Comme le bon vin, la version originale, “Promised Land”, prend de la bouteille au fil des ans. Chuck Berry, qui l’a écrite, l’enregistre en 1965... Freddie Weller la remet au goût du jour en 1971... Elvis Presley a également, en 1974, interprété ce titre qui était déjà en passe de devenir un classique. Il est amusant de constater qu’au même moment, en 1975, Johnny Hallyday et Eddy Mitchell l’enregistraient à Nashville, très certainement sans se concerter, l’un, Eddy, sur ses propres paroles, “Une Terre Promise”, (donc, signées Claude Moine) et Johnny sous un titre légèrement différent (“La Terre Promise”, sur des paroles de Michel Mallory.

Feelings / Dis-lui (Morris Albert / Mike Brant)

Lorsque Loulou Gasté entend le disque du Brésilien Morris Albert, “Feelings”, puis “Dis lui”, la version française par Mike Brant, il est persuadé qu’il s’agit de copies conformes de “Pour toi”, titre qu'il a composé vingt ans auparavant pour son épouse Line Renaud, et qu'elle publia sur disque en 1956. Plagiat ou hasard ? Morris Albert ne pouvait pas n'avoir jamais entendu “Pour toi” : Dario Moreno interprétait ce titre dans le film “Le Feu aux poudres”, diffusé dans le monde entier, et la chanson avait connu ensuite une douzaine d'interprétations. Condamné à verser 500 000 dollars au compositeur français, Morris Albert préféra prendre la fuite. Il faillit se faire intercepter par la police de Los Angeles à la suite d'une dénonciation portée au Consulat français, mais parvint à s'éclipser. Aux dernières nouvelles, il court encore.

Love to love you, baby (Donna Summer)

Si Diana Ross est indiscutablement Reine du soul et Aretha Franklin "Lady Soul", cette année 1975 voit débouler dans les hit-parades celle que l'on nommera Reine du disco : Donna Summer. Née en 1950, elle attire l'attention par ses interprétations dans les comédies musicales Hair et Godspell. "Love to love you baby" est un monument d'érotisme dont les gémissements et les feulements feraient passer "Je t'aime... moi non plus" pour une bluette.

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