Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog des auteurs libres

Le blog des auteurs libres

Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


Bow Wow Wow et Annabella Lwin

Publié par Daniel LESUEUR sur 8 Octobre 2014, 10:38am

Catégories : #musique

Selon l'auteur rock Adam Dolgins, ce serait un chien très british (bow : chapeau melon) en train d'aboyer (wow wow : wouf wouf en... français !), et peut-être même Nipper, la mascotte de HMV LTD, le cador qui écoute La Voix de son Maître. Plausible dans la mesure où leurs premiers disques sont sortis sur EMI, label propriétaire de La Voix de son Maître. Mais connaissant ce vieux cochon de Malcolm McLaren, leur manager, on ne peut résister au plaisir de proposer une seconde interprétation.

Bow chicka wow wow ça veut dire « baiser une poulette ». Et Myint Myint Aye dite Annabella Lwin en est une, mignonne, de poulette. Elle est née à Rangoon (Birmanie) en 1966. En 1980, alors qu’elle n’a même pas encore 14 ans, elle tape dans l’œil de McLaren qui, à grand renfort de publicité tapageuse, a lancé les Sex Pistols trois ans auparavant. Pour satisfaire son égo, que peut-il trouver de plus provocant que les Pistols sinon mettre, sur la pochette d’un disque, une jeune fille pubère entièrement nue… et plus fort encore, en parodiant une célèbre œuvre d’art, en l’occurrence « Le Déjeuner sur l’herbe » de Manet ? Sofia Coppola rapportait que le style, le climat de son film « Marie Antoinette » lui avait été inspirés par la personnalité d’Annabella Lwin.

Dès son premier vinyl, le groupe BOW WOW WOW avait fait scandale avec la chanson « C30, C60, C90, go ! », un titre qui évoque la durée des mini-cassettes (30, 60 et 90 minutes) et qui lançait un appel à pirater les disques, les enregistrer mais ne pas les acheter.

Pour ceux qui croiraient qu’avant Hadopi… !

Signalons que le débat ne manquait pas de pertinence : âpre au gain, le monde du disque est fréquemment victime de ses fausses bonnes idées. Dans le cas présent, au début des années 80, une grande campagne (« home taping is killing the record industry ») voulait dissuader les jeunes de s’échanger des enregistrements de disques sur cassettes… mais simultanément l’industrie commercialisait les doubles enregistreurs qui permettaient de dupliquer une cassette à grande vitesse (ces modèles, rapidement retirés de la vente chez les vendeurs d’électroménager, retrouvèrent leur place en grande surface quelques mois plus tard !).

Bow Wow Wow et Annabella Lwin
Bow Wow Wow et Annabella Lwin
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents