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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


Il y a presque 70 ans, grâce à "Bambino", Dalida devenait une star...

Publié par Les auteurs libres sur 27 Février 2017, 07:07am

disponible en e book la disco de DALIDA (cliquer ici)
En 1957, grâce à "Bambino", Dalida est devenue star du disque

Après la publication de son premier "tube", et jusqu'à pratiquement 1967 (date à laquelle le 30 centimètres, microsillon "longue durée", va se démocratiser) le rythme de parution des disques est assez vertigineux : par an, quatre super 45 tours et un ou deux 33 tours 25 cm, regroupant généralement huit ou dix titres parus durant le semestre écoulé. Le 33 tours 30 centimètres, trop coûteux, n'est, quant à lui, pas encore prêt à rentrer dans les mœurs des Français (paradoxalement, l'Italie et le Canada, avant la France, commercialisent de véritables albums de Dalida). C'est ainsi qu'un troisième super 45 tours atterrit dans les bacs des disquaires avant la fin de l'année 1956, entamant sa vertigineuse conquête du hit-parade dès janvier 1957 (7ème meilleure vente), se classant deuxième ou premier de février à octobre. "Bambino" par Dalida est "LE" disque de 1957 !

Les versions concurrentes de Georges Guétary et de Gloria Lasso passent inaperçues .

Le challenger de Dalida n'est plus Gloria Lasso (troisième en permanence avec "Le Torrent"), mais Doris Day et son excellent "Que sera, sera" (ou, éventuellement, la version française de Jacqueline François) extrait de la bande originale du film d'Alfred Hitchcock, "L'Homme qui en savait trop".

Cette fois, c'est la gloire pour Dalida parfois surnommée l'Orchidée noire (son véritable prénom évoque cependant une autre fleur, gigliotti signifiant petit lys) et ce n'est certainement pas un hasard si un épisode de Bob Morane titré "L'Orchidée noire" est paru en 1958.

Ses fans sont désormais innombrables, mais…

Les détracteurs de la jeune idole commencent eux aussi à pointer le bout de leur nez. Jalousie, mauvaise foi ou critiques justifiées ? Toujours est-il que la jeune chanteuse fut souvent brocardée :

"Son nom évoque une certaine vamp astucieuse de la Bible et une marque de jambon " (Ndr : Olida !) (Music-Hall)

"Trop maquillée, trop aguichante… Mauvais genre, mauvais exemple pour nos filles… Trop grassouillette..."

Une dernière remarque à laquelle Dalida sera sensible ; elle décidera bientôt de perdre quelques kilos superflus. Elle se stabilise à 51 kilos, pour une taille d'1,68 m... chiffre qui contredit la légende que Dalida était "trop grande". Après sa première tentative de suicide et sa dépression, elle maigrira encore : au total, elle aurait perdu douze kilos en quatorze ans.

Un disque sans cesse réédité…

Pour le premier tirage de fin 1956 de "Bambino", on utilise simplement une photo en gros plan de la chanteuse. Une pièce aujourd'hui rarissime. La seconde pochette, quant à elle, a toute une histoire !

Le gamin qui pose avec Dali, le "bambino" de l'histoire, est plutôt un gavroche, presque un poulbot ! En réalité, deux jeunes garçons furent sélectionnés... mais, évidemment, il fallait n'en garder qu'un. L'heureux élu se nomme David Hollender, et Dalida ne l'oubliera pas : les retrouvailles se feront dix-huit plus tard, à Belleville, dans son humble studio tapissé d'affiches de la star. Et il n'a jamais manqué un Olympia de sa chanteuse préférée.

En 1974, il est devenu un homme... mais ses amis l'appellent toujours Bambino !

Titre emblématique mais trop daté, "Bambino" disparaît rapidement du répertoire de Dalida

"Bambino" demeurera néanmoins présent au "fonds de commerce" : à l'occasion de duos exceptionnels (en 1977 avec Enrico Macias et en 1979 avec Plastic Bertrand), et, en règle générale, en concert lorsqu'une audience, particulièrement chaleureuse, ne parvient pas à quitter la salle malgré d'innombrables ovations et baissers de rideau, Dalida offrira sa chanson fétiche en ultime rappel, et ce jusqu'à la fin de sa trop courte vie.

"Bambino" domine le disque, au point d'éclipser les 3 autres titres

Des signatures pourtant prestigieuses ne parviennent pas à faire oublier le monument signé Marini-Larue : "Por favor" est signé Pierre Delanoë... Quant à "Aime-moi", du tandem Datin-Vidalin qui a tant fait pour Gilbert Bécaud, il a été personnellement sélectionné par Lucien Morisse. Entend-il ainsi discrètement déclarer sa flamme ?

Le succès de "Bambino" est tel que, dans la foulée, Barclay décide de rééditer les deux premiers 45 tours de l'artiste. Bruno Coquatrix, de son côté, propose à la chanteuse de "faire l'Olympia" en compagnie de Georges Guétary. Toutefois, ce dernier ayant eu l'impudence d'enregistrer, lui aussi, "Bambino", Dalida décline l'offre.

Dalida sait ce qu'elle veut !

D'autres diront "qu'elle a son caractère", formule d'autant plus opportuniste qu'elle chantera "Tu n'as pas très bon caractère" sur son cinquième super 45 tours. Elle a refusé de chanter dans le même spectacle que Georges Guétary ; en revanche, elle veut bien partager le programme de Charles Aznavour (dont elle va reprendre "Ay ! Mourir pour toi" sur son prochain disque, et, en allemand, "Sur ma vie") ; bien sûr, il est trop tôt pour qu'elle y soit en vedette, et elle n'interprètera, cette année, que quatre chansons en lever de rideau.

Mais bientôt elle reviendra à l’Olympia en reine incontestée… à suivre en cliquant ICI.

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