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Sur les 561 kilos de déchets générés chaque année par chaque Français, seul un tiers est finalement recyclé. Les raisons de cette contre-performance ? Il existe 300 consignes de tri différentes ! Ici, on jette le papier dans un bac bleu, là-bas, on opte pour le jaune. Un quart des déchets collectés de manière sélective est refusé par les zones de tri. Certains exploitants sont intransigeants : si un particulier jette le mauvais déchet dans le mauvais bac, toute la benne part à la décharge ! La nature même du déchet « impur » au recyclage est sujette à interprétations. Un journal taché de thé ? Recyclable pour les uns, perdu pour les autres. En fait, tout dépend beaucoup de la modernité des installations. « Cela coûte moins d'incinérer certains plastiques que de les recycler », s'agace Philippe Chalmin, professeur d'économie à Paris-Dauphine, « parfois, à vouloir trop en faire, on se retrouve dans des situations un peu absurdes, comme d'exporter nos déchets vers la Chine pour les recycler ».
Ce que déplorait également Alain Touraine dès 1973 :
- « Ce qui caractérise notre société, c'est que nous, Européens, gens de pays riches, nous sommes devenus des dominants à l'échelle mondiale et donc nous gaspillons. Et non seulement nous gaspillons, mais nous salissons les autres. Et c'est d'autant plus grave que le rapport de la production et du détritus n'est qu'un signe physique du rapport social : il est évident que les centres urbains les plus riches évacuent leurs ordures, évacuent tous les détritus de la vie urbaine vers les catégories socialement les plus basses ».
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