
La version originale en anglais Doctor Fischer of Geneva porte un autre titre… que je me refuse à vous indiquer car… ce serait comme donner le nom de l'assassin avant de commencer la lecture d'un livre policier. je ne veux VRAIMENT PAS vous gâcher le plaisir d'un livre qui m'a apporté immensément de bonheur au point de l'avoir dévoré en une demi-journée.
J'avais apprécié le roman "La fin d'une liaison" ("The End of An Affair") mais l'écriture - ou le traducteur - sans doute les deux - n'étaient pas encore au top, mieux vaut s'émouvoir sur les deux versions filmées, la plus récente en 1999 (cliquer ICI et la première en 1955 (cliquer ICI).
Lorsque j'attaquai la lecture de "Docteur Fisher de Genève" je me suis dit "Il nous refait le coup, 38 ans plus tard, je vais me taper le même bouquin". Cette impression s'estompe au bout de quelques lignes ! Certes il reste le thème de l'amour… mais quel roman, quel film, n'est pas basé sur l'amour ?
Dans "Docteur Fisher de Genève", Greene a touché à la perfection et au sublime : pas une ligne, pas un MOT en trop. Il n'a pas eu recours à cet artifice lamentable du délayage. Les auteurs sont-ils payés au mot ? Avec cent pages de moins chacun, les avant-derniers livres de Houellebecq auraient été aussi bons que les premiers et le dernier. Greene, avec "Docteur Fisher de Genève" a condensé sur 200 pages le MEILLEUR de la littérature du Vingtième Siècle.
La haine ! La haine de Dieu dans le premier roman, la haine d'un homme devenu dieu tout-Puissant dans le second. Haine ? Pas vraiment, en fait : il s'agit plutôt de mépris accompagné d'une rage folle
… ça faisait longtemps que je n'avais pas pris un tel plaisir à la lecture, les larmes aux yeux sur un ou deux passages !
Le livre est trouvable aisément, à partir de 1,48€ sur Priceminister (cliquer ICI). Jetez-vous dessus !
un téléfilm fut tiré du roman en 1985 avec James Mason dans le rôle du Dr Fisher et Alan Bates dans celui d'Alfred Jones (cliquer ICI).