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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


Les débuts de BLONDIE et Debbie HARRY

Publié par Daniel LESUEUR sur 10 Avril 2018, 06:15am

Catégories : #musique

Ce groupe et sa charismatique chanteuse constituèrent l'une des principales révélations de l'année 1978. Cela fait tout juste quarante ans !

Ils étaient à l'Olympia il y a un an. Faute de vous en proposer l'enregistrement vous pouvez quand même revivre un concert donné pratiquement au même moment en cliquant ICI. Ensuite, replongez-vous dans le passé car nous avons fait une trouvaille : un concert à Philadelphie (6 novembre 1978)   

Le groupe était encore presque inconnu en Europe... mais aux Etats-Unis un fan avait enregistré la performance, aujourd'hui historique. Un concert à écouter en cliquant ici .

L'histoire de Debbie HARRY est contée dans le livre GIRLS POWER : les filles s'emparent du disque et du clip (cliquer ICI pour le feuilleter).

Blondie c’était Chris Stein, Gary Valentine, Clem Burke et Jimmy Destri mais on ne voyait que Deborah Harry.

Comment cette fille a-t-elle pu grimper si haut ?

Elle qui quelque temps auparavant était encore bunny girl dans un Playboy club après avoir été, en 1968, chanteuse et… joueuse de clochette dans un groupe hippie, Wind In The Willow ? Le premier album du groupe s’est si mal vendu que le second, bien qu’enregistré, ne sort pas.

Pour gagner sa vie, Debbie est serveuse au Max Kansas City

C'est un club très réputé de New York. Incontournable pour qui veut rencontrer le gratin du show business. Ce qui est le cas de la future icône rock. Mais elle rencontre un grave problème avec la drogue. Et comme le métier de serveuse ne nourrit pas son homme ni sa femme, elle deale pour se payer sa dose.

Devenue junkie , complètement accro à l’héroïne, elle a heureusement la présence d’esprit de suivre une cure de désintox’, s’éloignant du cœur de New York pour passer le temps nécessaire dans une communauté à Woodstock. Guérie, elle en profite pour soigner son image. Elle se fait teindre et donne du gonflant à sa chevelure qu’elle avait filasse.

De mignonne, elle est devenue belle, sexy… et provocante

En 1972, avec deux copines, Rosie Ross et Elda Gentile, elle monte Pure Garbage (c’est distingué !), puis les Stilettoes (idem), un trio dans la tradition des Shangri-Las dans lequel Debbie n’est qu’humble choriste.

En 73, elle rencontre le guitariste Chris Stein dont elle tombe amoureuse

Tous deux se mettent en quête de musiciens pour les accompagner, ce qui conduira à la formation de Blondie en 74. Le groupe enregistre une poignée de maquettes et fait la tournée des maisons de disques. Dans ce milieu dirigé par des hommes, il n’est pas difficile d’imaginer leur intérêt (pour les chansons ?) en voyant pénétrer dans leurs bureaux la créature de rêve qu’est devenue Debbie. Le producteur Richard Gottehrer, au printemps 1976, les signe sur son label Instant Records… revend rapidement le contrat au label Private Stock et c’est parti pour la gloire : le premier album, « Blondie », enregistré à New York, sort début 1977.

L’impact n’est pas immédiat

Dépité, le groupe traverse les States et, à Los Angeles, rencontre le célèbre producteur Phil Spector… qui ne se montre pas particulièrement intéressé. Avec le groupe américain Television, Blondie s’embarque pour une tournée européenne… mais déclare forfait après deux concerts londoniens.

Au moment où le groupe semble prêt à couler, le label anglais Chrysalis rachète (et oui, encore une fois !) son contrat pour 500 000 dollars.

Fallait-il qu’à Londres on croie en ces jeunes Américains !

Il faut dire que les artistes eux-mêmes ne semblaient plus croire à l’avenir de cette musique qu’ils défendaient depuis plus de trois ans. Applaudie au CBGB’s, haut lieu du punk, la formation, dès son troisième album, avait compris que pour vendre des millions de disques elle devait adopter un répertoire plus… sucré.

En février 1978, en effet, le groupe se hisse à la deuxième place du hit-parade anglais grâce à « Denis », un vieux succès très, très sucré de Randy and the Rainbows (« Denis e ») que Frank Alamo avait interprété en français (« Sylvie ») en 1963. C’est tout dire ! « Denis », avec son couplet en français, sauve « Plastic Letters », le deuxième album qui avait été accueilli très fraîchement par certains critiques qui considéraient qu’il avait été, pour la plupart des titres, assemblé avec les rebuts du premier !

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