Le drame du 11-Septembre aurait pu être évité à New York...

Le livre 150 biographies insolites du XXe siècle (cliquer ICI) revient sur l'étrange destin de John O'Neill, l'homme qui aurait pu sauver le World Trade Center
Les informations communiquées par ce haut responsable égocentrique n'ont pas été prises au sérieux. Une négligence qui a conduit au désastre que l'on sait..
A New York, John O'Neill avait été le n°2 du F.B.I. chargé de la sécurité nationale. Ancien coordinateur de la lutte anti-terroriste aux Etats-Unis, il était depuis quelque temps sur la mauvaise pente. Il a fini tué par son pire ennemi, celui que depuis des années il cherchait à détruire par tous les moyens : Oussama ben Laden.
Déjà, tout petit…
Gamin, John O'Neill voulait déjà devenir un agent fédéral. Et y parvint officiellement en 1976 à l’âge de 24 ans. Il était entré par la petite porte, grouillot, tandis qu’il poursuivait encore ses études. Mais mettre les pieds dans les locaux du FBI, pour lui, représentait déjà beaucoup.
Depuis son bureau de Washington, il s’occupa d’abord pendant quinze ans de la répression de la « délinquance en col blanc » et du crime organisé. Puis en 1991 il fut expédié pour quatre ans à Chicago afin d'y tisser des liens entre le FBI et les forces locales.
1995 : retour au bercail
De retour dans la capitale fédérale, il se voit confier la direction de la cellule anti-terroriste. Au premier jour de son installation dans ses nouvelles fonctions, il apprend que Ramzi Yousef, l’homme qui, en 1993, avait perpétré le premier attentat contre le World Trade Center, venait d’être localisé au Pakistan. O’Neill fit tout son possible pour aider à sa capture et le faire extrader vers les Etats-Unis.
Mission accomplie
Une fois Yousef sous les verrous dans les geôles américaines, les Etats-Unis respiraient. Seul O’Neill restait persuadé que, contrairement à ce que pensaient ses homologues, la tête pensante du complot n’était pas celle que l’on croyait.
Al-Queida était loin d’être décapité
O’Neill allait continuer à s’intéresser au cas Yousef, accumulant le plus d’informations possibles sur les groupuscules islamiques radicaux, certain que l’attentat de 1993 était la répétition d’autres à venir. Ce en quoi il ne se trompait pas, comme en attesteraient les attentats contre les tours Khobar en Arabie Saoudite en 1996 et contre les ambassades américaines de Nairobi (Kenya) et de Dar es Salaam en Tanzanie en 1998.
O’Neill était désormais certain que le commanditaire de tous ces actes de terrorisme n’était autre que Ousama ben Laden.
O’Neill planifie l’assassinat d’Oussama ben Laden
Il avait déjà arrêté le lieu et la date. Certes Oussama ben Laden n’aurait pas été seul à mourir au cours de l’opération mais, comme l’explique l’un de ses ex-collaborateurs dans 11-Septembre 2001, le cauchemar américain, documentaire de Huber Florian, « d’accord, quelques émirs seraient morts en même temps que lui… mais les émirs, ça manque pas, là-bas ».
Hélas pour l’Amérique, O’Neill ne fut pas entendu
Oussama ben Laden, les Américains, paraît-il, voulaient le capturer vivant (ce ne sera pas le cas !). Avoir été ainsi désavoué eut une influence désastreuse sur le comportement d’O’Neill.
O’Neill, pas aimé… et finalement discrédité
O’Neill n’était pas apprécié. Son style « m’as-tu-vu » jurait avec le profil discret qu’il aurait dû afficher, rapport à son poste élevé. Son éternel gros cigare, ses boutons de manchette en or, ses voitures de luxe et ses quatre maîtresses… Tout ça posait des questions, notamment de savoir comment il pouvait mener un train de vie nettement supérieur à ses revenus. Mais ses collaborateurs n’eurent pas le temps de mener une enquête : c’est O’Neill lui-même qui se grilla… par pure négligence : depuis que sa proposition de faire assassiner ben Laden avait été rejetée, son comportement s’en ressentait. En un mot comme en cent, il « faisait n’importe quoi ». Et ce « n’importe quoi » allait le conduire, non seulement à sa perte, mais à celle des 3 000 New-Yorkais présents dans les Twin Towers le 11 septembre 2001 (à suivre en cliquant ICI).