Il y a quinze ans... Le 11-Septembre aurait pu être évité... (2è partie)
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John O'Neill, l'homme qui aurait pu sauver le World Trade Center
O’Neill était certain que l’attentat de 1993 contre le World Trade Center était la répétition d’autres à venir. Persuadé que le commanditaire de tous ces actes de terrorisme était ben Laden, il avait planifié son assassinat. Hélas pour l’Amérique, O’Neill ne fut pas entendu. Ce refus d’être écouté fut très mal perçu par O’Neill, personnage arrogant et dissimulateur, fort en gueule et à la vie privée dissolue : père de famille, il menait double vie, ayant promis le mariage à chacune de ses quatre maîtresses.
O’Neill finalement discrédité
O’Neill n’était pas apprécié. Son style «m’as-tu-vu» jurait avec le profil discret qu’il aurait dû afficher, rapport à son poste élevé. Son éternel gros cigare, ses boutons de manchette en or, ses voitures de luxe… O’Neill lui-même se grilla par pure négligence : depuis que sa proposition de faire assassiner ben Laden avait été rejetée, son comportement s’en ressentait.
A deux reprises, il commit des fautes graves
La première est d’être tombé en panne de véhicule alors qu’il était en compagnie de l’une de ses maîtresses : pour pouvoir continuer son périple, il se rendit dans une cache secrète du FBI afin d’emprunter une voiture de service. Or aucune personne étrangère au FBI ne devait connaître cet emplacement et la petite amie d’O’Neill n’était pas, elle, agent fédéral…
La deuxième est d’avoir abandonné dans un bureau et de s’être fait voler son attaché case contenant des dossiers top secret qui n’auraient jamais dû sortir des coffres du FBI.
Une enquête interne fut diligentée
Lui qui n’avait cessé de monter les échelons jusqu’à sa nomination à New York en 1997, devenait dès lors un haut responsable encombrant.
Il fut décidé de l’envoyer au Yemen pour superviser l’enquête autour de l’attentat perpétré par Al-Quaeda (ou Al-Qaida) contre l’USS Cole, navire de guerre américain en partie coulé en octobre 2000 au large du port d’Aden. Mais à peine arrivé, O’Neill se heurta à Barbara Bodine, ambassadrice américaine au Yemen. Celle-ci fit tout pour lui mettre des bâtons dans les roues.
Une mauvaise volonté qui a conduit au désastre…
Dans une certaine mesure, on peut considérer que Bodine, en empêchant O’Neill d’enquêter sur Al-Quaida, fit le lit des attentats du 11 septembre 2001. Car pendant ce temps, Al-Qaida recrutait, notamment en Allemagne, des extrémistes prêts à sacrifier leur vie dans leur guerre contre l’Occident.
Des extrémistes qui, après un entraînement en Afghanistan, retournèrent en Allemagne...
De là, ils s’inscrivirent à des cours de pilotage aux Etats-Unis. Ils se virent remettre de nouveaux passeports pour dissimuler leur séjour en Afghanistan, quittèrent l’Europe et passèrent une partie de l’année 2000-2001 en Floride.
De retour d’un séjour au Yémen…
Au bout d’un mois de piétinement et de temps perdu, O’Neill rentra à New York, comptant bien retourner très rapidement enquêter à Aden. Mais Barbara Bodine refusa. Doublement discrédité aux yeux du FBI, O’Neill savait que sa carrière était fichue et il accepta le poste de responsable de la sécurité des Twin Towers, poste qu’il occupa à compter du 23 août 2001.
Trois semaines plus tard, c’était le 11 septembre...
Pas surpris du tout par l’attaque des avions suicide sur le World Trade Center, O’Neill resta sur place jusqu’à la fin, aidant autant que faire se peut les gens à sortir du gratte-ciel où il avait son bureau. Il a fini tué par son pire ennemi, celui que depuis des années il cherchait à détruire par tous les moyens: Ousama ben Laden (ce texte est extrait du livre 150 biographies insolites du XXe siècle (cliquer ICI).