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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


L’histoire du label de disques Tamla Motown (1)

Publié par Daniel LESUEUR sur 7 Novembre 2015, 13:15pm

Catégories : #musique

L’histoire du label de disques Tamla Motown (1)

Les artistes noirs allaient séduire le public blanc réticent au rhythm'n'blues grâce à Diana Ross, Stevie Wonder, les Four Tops et Michael Jackson...

Motown a été créé en janvier 1959 par Berry Gordy à Detroit, capitale de la production automobile (« la ville du moteur ») d’où ce nom de Motown, contraction de Motor Town ; le label a connu trois noms : Gordy, puis Tamla et enfin Motown. En France, le label voit le jour sur Barclay et Riviera (Stevie Wonder) et Columbia (Martha And The Vandellas, Miracles, etc.) avant de prendre son envol à la fin du printemps 1965, supporté par une soirée monstre à l'Olympia le 13 avril.

Un surnom prétentieux mais mérité

A « Hitsville » (le surnom de la ville de Detroit), le label Motown s’était autoproclamé "le son de la jeune Amérique". A la chaîne, dans l’anonymat le plus complet, les meilleurs jazzmen du pays enregistrèrent au rythme moyen de quatre titres chaque jour de la soul sucrée qui rentrait systématiquement dans le hit-parade. Cela dura de 1959 à 1973, date à laquelle la firme vendit son âme en déménageant ses bureaux sur la côte ouest. Motown à Los Angeles, impensable !

Les premiers succès…

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître : dès 1960, le premier tube, « Money (That's What I Want) » de Barrett Strong est 23è au hit-parade américain, mais surtout deviendra un succès planétaire à partir de 1963, date à laquelle les Beatles l’enregistreront sur leur deuxième album, « With the Beatles ». « Money » sera rapidement suivi par « Do you love me » par les Contours, un succès encore plus considérable : n°3 en 1962.

Le savoir-faire de stakhanovistes de la soul

Surnommés les Funk Brothers, 13 musiciens de jazz n’ont jamais vu leur nom sur les pochettes des disques qu’ils avaient orchestrés. Si, une fois, en 1971, sur « What’s goin’ on », de Marvin Gaye. Aujourd’hui considéré comme le meilleur album de soul de tous les temps, il faillit bien ne jamais sortir car considéré comme trop jazzy. Cité par le magazine Rolling Stone (n°10), Berry Gordy, PDG de Motown et ami de Marvin, se souvient lui avoir déclaré : "C'est le plus mauvais disque que j'aie jamais entendu" .Horreur, il y avait des Blancs parmi les Funk Brothers. Et ils jouaient de la musique noire pour piquer leurs dollars aux Blancs. Des blancs qui, au début du rock’n’roll, rejetaient en vrac les disques interprétés par des Noirs.

En France, des débuts poussifs

En Angleterre, en effet, les Beatles ont aidé à populariser les chansons de Tamla (« Please mister postman », "You Really Got A Hold On Me" que Smokey Robinson écrivit en s'inspirant de "Bring It On Home To Me" de son ami Sam Cooke) mais en France il faut attendre 1963 pour voir Little Stevie Wonder entrer au hit-parade avec « Fingertips », trop long pour les radios et qu’il fallut segmenter. Ensuite on entendra pas mal « My Guy » par Mary Wells en 1964 et surtout » Dancing in the street » par Martha and the Vandellas, n°2 du hit-parade américain malgré le boycott de nombreuses radios.

1965, la conquête du monde entier

Sorti fin 1964, « Baby Love » par les Supremes séduit enfin le public français en 1965... et le reste du monde, d'ailleurs ! Normal, qui pourrait résister au charme de Diana Ross ? (à suivre en cliquant ICI).

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