Les objets oubliés : le Tournidol
Cet objet qui fit fureur en 1966 - 1967 a aujourd'hui totalement disparu. Même les collectionneurs ne parviennent pas à en trouver dans les brocantes. Il en existe une bonne dizaine de différents (le document qui accompagne cet article en présente cinq : Hervé Vilard, Claude François, Sheila, Hugues Aufray et Petula Clark). Or ce genre de petits objets destinés à tourner en même temps que le disque et jouant simultanément le rôle de centreur existait depuis 1915 ; à l'époque, en règle générale, il s'agissait de petites figurines mais on vit même un sapin de Noël rotatif !
D'une taille d'une dizaine de centimètres, il servait à orner le centreur des "électrophones" et des "tourne-disques" (on ne disait pas encore "platine", les premières "chaînes" stéréophoniques commençaient à peine à montrer le bout de leur nez). A tel point (mais ça aussi on l'a totalement oublié !) qu'au début des années soixante un disque stéréo coûtait beaucoup plus qu'un disque mono. Il fut ensuite inventé le disque compatible.
Le Tournidol
Quelle est l'origine du nom ? En fait elle est triple ;
TOUR (évoquant le 45-tours)
TOURNE (car l'objet tourne en même temps que le disque)
IDOLE
Pourquoi "idole" ?
C'était en 1962... Le terme a été "inventé" en France pour, d'abord, désigner Johnny Hallyday et ensuite, par extension, tous les jeunes chanteurs qui avaient du succès. Mais la notion d'Idole des jeunes venait d'outre-Atlantique. "Teenage Idol" était le titre d'un énorme succès interprété par Ricky Nelson, jeune Américain chanteur et acteur.
L’ Idole des jeunes, Johnny Hallyday
C’est la chanson avec laquelle Johnny a définitivement conquis tous les publics. Jusqu’alors, en effet, les adultes, les « croulants » (comme on disait à l’époque) pouvaient lui reprocher de se rouler sur scène, de brailler des inepties (qu'est-ce que ça veut dire, kili watch ?), de hoqueter plutôt que de chanter, etc. Avec « L’Idole des jeunes », Johnny sort le grand jeu : voix de velours, émotion, texte intelligent, mélodie sublime et arrangements discrets bien qu’efficaces. Du « top » pour un titre qui, depuis, lui colle à la peau.