Overblog Tous les blogs Top blogs Mode, Art & Design Tous les blogs Mode, Art & Design
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU

Le blog des auteurs libres

Le blog des auteurs libres

Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


La saga des pochettes de disques censurées

Publié par Daniel LESUEUR sur 6 Août 2014, 13:17pm

Catégories : #musique, #COLLECTIONS

Il faut être bien riche aujourd’hui pour pouvoir s’offrir –en édition originale évidemment- des vinyls censurés voilà plus de 40 ans. Quelques exemples… en commençant par le plus célèbre (et le plus cher !) : un Beatles à 3 000 € en mono, 5 000 € en stéréo.

1966 : l’édition originale de « Yesterday and today » des Beatles

Connue sous le nom de "pochette des bouchers", la photo initialement choisie pour orner la pochette représente les Beatles en tabliers de bouchers, se partageant négligemment des morceaux de (véritable) viande, et de (faux) bébés. Le sourire carnassier de George Harrison, aux canines révélatrices, ajoute un soupçon de vampirisme à la scène. Or les Beatles sont des personnages tellement en vue que toutes leurs actions et déclarations sont disséquées.

La "butcher cover" irrite les esprits bien-pensants.

Leur firme de disques Capitol n'a plus qu'à retirer de la vente les exemplaires déjà mis en place chez les disquaires, et, pour les pochettes encore en stock (plusieurs milliers), coller par dessus une nouvelle photo. Tout se fait très rapidement Le premier cliché choisi pour remplacer la première pochette fait partie d'une série de photos que nous, Français, connaissons bien, puisqu'en est issue celle du EP "Penny Lane" (Odéon MEO 134) : les Beatles, très certainement dans une chambre d'hôtel, se placent autour ou à l'intérieur d'une vaste malle de voyage. Mais à la dernière minute, il fut décidé de détourer les silhouettes, de telle façon que, dès lors, un fond blanc permet (involontairement) de discerner en dessous -si elle s'y trouve- la photo originale. Du coup, désirant posséder la première édition sous sa forme initiale, les heureux possesseurs de l'édition intermédiaire n'ont plus qu'un souci : peler soigneusement la pochette recollée pour faire apparaître la photo des bouchers. Voir nos 4 illustrations : la première, l'édition rare en parfait état. La 2, la même, mais en état lamentable : le possesseur du disque a raté le décollage ! La 3, l'édition avec pochette recollée. la 4, la pochette sur le point d'être décollée proprement.

L'édition originale fait courir les collectionneurs depuis près d’un demi-siècle

A tel point qu'il existe aujourd'hui aux Etats-Unis une officine dont la mission est de restaurer les exemplaires qu'on vient y porter. En fonction de la qualité de l'ouvrage réalisé (certains collectionneurs fébriles ont complètement massacré l'objet, utilisant toutes sortes de produits, dissolvants ou autres), la valeur de ce collector varie du simple au centuple. Bien entendu, la photo utilisée faisait partie d'une série de clichés; la photo parut dans son intégralité sur l'album "Rarities » édition américaine alors qu'elle était coupée aux genoux sur "Yesterday...And Today".

C'était bien la peine de la retirer du commerce quatorze ans plus tôt !

L'incident de la pochette des bouchers, finalement, resta sans conséquence pour Capitol et pour les Beatles. Il n’en ira pas de même lorsque Lennon déclarera en public que son groupe est plus célèbre que le Christ.

1969 : Bowie et la pochette dite "à la robe"

Si on vous propose la fameuse « drag cover » de l’album de Bowie « The man who sold the world » à moins de 100 €, ce sera un faux ! En 1969, Bowie n’était pas encore suffisamment connu pour se payer toutes les fantaisies qui lui venaient à l’esprit. S’habiller en femme, ça encore, c’était shocking. Total, comptez entre 500 et 1 000 € pour l’édition originale authentique (car hélas elle a été refaite par des faussaires). Pour les petits porte-monnaie, signalons qu’on peut obtenir la drag cover sur CD pour moins de 20 €.

Emmylou Harris : un doigt de trop

La chanteuse de country américaine, pour son album « Elite hotel » posait, assise sur les marches de l’hôtel, les mains croisées à hauteur de ceinture. Ses longs doigt effilés n’ont pas à première vue attiré l’attention du photographe. C’est une fois la pochette imprimée que certains observateurs considérèrent qu’un doigt semblait surgir de la braguette. De là à imaginer que ce n’était pas un doigt… Bref, la pochette fut retouchée. On trouve aisément celle sur laquelle Emmylou possède neuf doigts. Le dixième doigt vous coûte le prix d’un collector vinyl !

Mama's and Papa's

1966 : l’édition originale de « If you can’t believe your ears…”(voir notre article : http://blog-des-auteurs-libres.over-blog.com/2014/08/un-disque-a-300-a-cause-d-un-bidet.html)

Et pour finir en beauté...

Les champions des pochettes interdites sont indiscutablement les Rolling Stones; voir nos articles http://blog-des-auteurs-libres.over-blog.com/2014/07/rolling-stones-la-pochette-de-disque-scandaleuse.html ainsi que http://blog-des-auteurs-libres.over-blog.com/2014/08/rolling-stones-leurs-pochettes-de-disques-censurees.html

La saga des pochettes de disques censurées
La saga des pochettes de disques censurées
La saga des pochettes de disques censurées
La saga des pochettes de disques censurées
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents