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Le blog des auteurs libres

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Pop rock music, chanson française, biographies express de personnages hors du commun, faits de société


Oui, "nous sommes en guerre" (le Président l'avait bien dit !)

Publié par Les auteurs libres sur 14 Octobre 2020, 16:10pm

 Dans son livre qui vient de sortir ( « Deux guerres, Trente Glorieuses et Cinquante Piteuses / Chronique pernicieuse d'une France en faillite économique et morale" CLIQUER ICI)   l'auteur détaille toutes les similtudes entre  deux guerres pourtant fort différentes, celle de 1939 et celle contre le COVID...

Pour quiconque s'intéresse à l'histoire de notre monde, se replonger dans les documents d'époque, c'est quand même mieux que de regarder des ordures comme les émissions d' Hanouna ou Zeimmour. Eh bien, la presse d'époque fait jaillir d'incroyables ressemblances entre 1939 et 2020. je vous livre un texte très intéressant duquel je mets surtout en valeur ces lignes datant du 9 décembre 1939 :

Puisque guerre il y a, que nous n’avons pas voulue, mais que nous faisons avec détermination, il faut alimenter la guerre. Il faut pour cela, une reprise économique, un travail intensif. Boutiques demi-closes sinon fermées, vitrines sombres, cinémas affamés par le manque de films, empêchés de projeter de nouvelles productions par les restrictions de la Défense passive qui limitent avec excès le nombre des spectateurs, et jettent sur Paris une obscurité dangereuse et peu propice aux sorties nocturnes... Est-ce là le Paris qui devrait vivre, sinon joyeusement, au moins normalement, car Paris est un centre d’activité d’où découle toute la prospérité du pays ?

Les cinémas ferment

Sans revenir sur l'annulation du premier Festival de Cannes (le non-événement a été largement commenté depuis), penchons-nous sur le cas des salles de cinéma, qui, aux premières heures de la mobilisation déclenchée le 2 septembre 1939, se trouvèrent toutes désorganisées par le départ des employés et souvent aussi des directeurs. Elles furent, certes, rapidement aptes à rouvrir... Encore leur fallait-il obtenir l’autorisation administrative fixant à 300 maximum le nombre de spectateurs qu'elles pouvaient recevoir au cours d'une représentation. Ce nombre était insuffisant, car il était impossible à une exploitation — même moyenne — de vivre avec un public aussi restreint. Trois cents, insuffisant ? Quelques jours, quelques semaines plus tard, c'était différent, tous les directeurs auraient bien voulu atteindre ce chiffre : plus personne n'ayant le cœur à se distraire, certains soirs de semaine, des salles de 1 800 comptèrent... vingt-sept spectateurs ! Et pas moyen de compter sur les dimanches pour se rattraper, puisque ce jour était interdit d'ouverture1.

Les cinémas ne fermèrent pas tous, bien sûr, mais beaucoup se retrouvèrent dans l'impossibilité de payer programme, personnel et tous les frais généraux avec des recettes inférieures souvent aux trois-quarts de celles des autres années. Les salles ouvertes étaient visitées par la Commission de Défense passive qui restait seule juge du nombre de places à faire occuper, et, indique La Cinématographie française, « nous tombons sur des cas ahurissants : un cinéma de 1 500 places auquel on accorde quarante spectateurs ; un de 1 300 autorisé pour soixante places ; un de 800 places en recevra cent cinquante-sept. « Avec ces chiffres, c’est la fermeture rapide pour tous. Veut-on oui ou non la réouverture des cinémas à Paris ? », demande La Cinématographie française,

Le 1er octobre, on comptait à Paris 159 salles ouvertes sur 350. Et deux mois plus tard, 243. Mais – c'est toujours La Cinématographie française qui nous renseigne, les mesures de prudence prises pour le cinéma n'existent pas pour le théâtre (« Est-ce que les bombes ne doivent tomber que chez nous ? » demande Fernand Morel).

La Cinématographie française, sous la plume de Paul-Auguste H., écrit que, « si, en haut lieu, on veut vraiment rendre la vie à un métier prospère, qui paye force impôts et offre un moyen de propagande de premier ordre, il suffit d’enlever toutes les entraves dont les services officiels ont chargé depuis deux mois les bras et les jambes des Directeurs de Cinémas de l’ensemble du territoire ».

1 Interdiction levée assez rapidement.

 

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