"L'Hymne à l'amour" est écrit par Piaf et Marguerite Monnot en septembre 1949
Edith, dont les amants furent innombrables, semble avoir enfin trouvé l'homme qu'elle cherchait en la personne de Marcel Cerdan, boxeur de renommée internationale. Hélas il est marié et les instants qu'il peut consacrer à Edith sont rares.
Le 27 octobre, son avion disparaît dans la Mer des Açores.
Il était en route pour la retrouver à New-York, elle lui avait demandé de la rejoindre, ce qui ne fera qu’augmenter sa douleur d’un sentiment de culpabilité.
Même si elle l'interprète sur scène, Edith n'aura la force d'enregistrer "L"Hymne..." sur disque qu'en mai de l'année suivante (un futur amant d'Edith, Eddie Constantine, enregistrera la version anglaise, "Hymn To Love"). Puis elle écrira deux textes encore en hommage au champion disparu, "Adieu mon cœur" et "La Belle Histoire d'amour". Et un troisième, "Chanson bleue", qu'elle dit lui avoir été dicté du ciel par Marcel.
"Ca a été merveilleux"...
"Evidemment le sort a voulu que ça ne dure que deux ans et demi, mais je suis sûre que s'il avait vécu, ça aurait duré toute la vie" (propos recueillis par le magazine Marie-Claire, juin 1962).
La Goualante du pauvre Jean
Marguerite va acquérir une notoriété internationale grâce à ce titre, première chanson française à devenir n°1 du hit-parade américain. Edith la popularise dans l'Hexagone en 1954, puis elle fera le tour de la terre grâce aux versions de Dean Martin, Lex Baxter et Winifred Atwell sous le titre “Poor People Of Paris”.
Pourquoi ce titre si éloigné du sens original ?
Simplement parce que la secrétaire parisienne chargée de transmettre le titre à ses interlocuteurs anglo-saxons se fit mal comprendre : à New York, on comprit "pauvres gens" (poor people) au lieu de "pauvre Jean".